jeudi 14 janvier 2010

Un plan de lutte contre l'homophobie méprisant pour la population

Lettre ouverte envoyée à la ministre de la Justice par quatre philosophes sur la campagne contre l'homophobie, une nouvelle priorité pour le gouvernement québécois, que ce gouvernement a récemment annoncée. Campagne qui touche également les écoles.
À la ministre de la Justice, Kathleen Veil

La Politique québécoise de lutte contre l'homophobie datée de décembre 2009 s'appuie sur une idéologie qui s'avère un cas flagrant de mépris envers la majorité de la population du Québec. À lui seul, le titre retenu pour désigner les orientations de cette politique « sensibiliser et éduquer » la population, est révélateur.

La population tenue pour ignorante

Partout sur la planète et à toutes les époques de l'Histoire les humains ont été en désaccord avec la nature de l'homosexualité. En vertu de l'exercice de leur capacité de penser, ils arrivent majoritairement à cette conclusion. En s'appuyant sur leur expérience, sur le bon sens et sur l'observation de la structure de la nature du vivant et de la condition humaine, il leur apparaît évident que la sexualité est au service de la vie, qu'elle requiert l'union de l'homme et de la femme et qu'elle demande une union stable en faveur du bien-être de l'enfant.

Or, le document gouvernemental préfère ignorer cette sagesse millénaire pour véhiculer l'idéologie que la communauté homosexuelle cherche à faire valoir. Pour cette communauté, il ne fait aucun doute que le lien entre personnes du même sexe est en tout point égal à celui des relations entre l'homme et la femme. Tout désaccord sur ce point lui apparaît totalement inacceptable.

Le document gouvernemental affirme que le fait que la population puisse être en désaccord avec cette idéologie homosexuelle ne peut provenir « que des croyances, de l'éducation reçue ou simplement de la peur de l'inconnu » (p. 21). Bien davantage, il ressort du document de façon générale que tout désaccord avec l'homosexualité ne peut provenir que de préjugés et que « les préjugés perdurent dans les mentalités » (p. 22). À aucun endroit le document gouvernemental ne laisse entendre que la majorité qui a des réserves face à l'homosexualité puisse arriver à cela par un discours rationnel, par bon sens. Cette façon d'analyser méprise la capacité de juger de la majorité de la population. Cette minorité serait capable d'avoir un discours rationnel, mais non la majorité qui a un avis différent du sien.

Notre capacité de raisonner sur l'homosexualité est si déficiente, selon le gouvernement, que nous formons des idées erronées. Ainsi le document s'étonne qu'« Il arrive encore d'entendre dire que l'homosexualité est un comportement déviant... » (p. 23). Selon cette idéologie, il est impensable de soutenir cela. L'application rigoureuse de cette façon de voir supprime rien de moins que la liberté de conscience, la liberté d'expression et la liberté religieuse. Pour défendre l'homosexualité certains seraient prêts à mettre de côté ces libertés fondamentales. C'est le propre des idéologies de devenir intolérantes.

Tout comme la conscience de l'ensemble des humains arrive à la conclusion qu'il ne faut pas tuer, ni voler; de même elle arrive à la conclusion que les relations sexuelles entre personnes du même sexe posent problème. Refuser d'emblée cela, comme le fait le document ministériel, c'est refuser que la majorité de la population puisse accéder à des vérités de base importantes pour la vie individuelle et en société. Pour quelle raison le raisonnement de la majorité serait sans valeur, mais celui de la minorité devrait servir de norme ?

Vous ne pouvez, madame Veil, en tant que ministre de la Justice, cautionner cela puisque ce sont des propos discriminatoires et qui mettent en cause la capacité de la majorité de la population de former un jugement sain. Le manque de respect envers les homosexuels est inacceptable, le manque de respect des homosexuels envers la relation homme-femme que privilégie l'ensemble de la population l'est tout autant. Il est inacceptable que le gouvernement de tous les Québécois accepte comme allant de soi la vision de l'homosexualité partagée par cette minorité. Un gouvernement doit tenir compte tout autant de la compréhension de la majorité sur le sujet. Cela est encore plus inacceptable quand cette idéologie est méprisante envers la majorité et discriminatoire.

Les effets de l'adoption de l'idéologie homosexuelle

L'idéologie homosexuelle conduit, comme il fallait s'y attendre, à une définition de l'homophobie qui pose nettement problème. Le document définit ainsi l'homophobie : « Toutes les attitudes négatives pouvant mener au rejet et à la discrimination, directe ou indirecte envers les gais et lesbiennes... » (p. 14). Une telle définition a comme effet d'en couvrir large. Cela se confirme par la suite du document qui introduit ce qu'il considère comme une forme plus subtile d'homophobie, l'hétérosexisme. C'est « l'affirmation de l'hétérosexualité comme norme sociale ou comme étant supérieure aux autres orientations sexuelles » (p. 14). Le chat sort du sac.

Toute personne qui soutient que l'union de l'homme et de la femme est plus normale ou ce qu'il y a de mieux pour les humains est homophobe. L'idéologie homosexuelle n'exige rien de moins que de nier les évidences. L'homophobie ne se limite plus, selon le document ministériel, à manquer de respect envers les homosexuels mais s'étend à tout désaccord avec l'homosexualité. Cette façon de définir l'homophobie présuppose qu'on ne peut avoir du respect envers les homosexuels tout en étant en désaccord avec l'homosexualité. Une telle définition est à ce point erronée et excessive qu'elle englobe la très grande majorité des citoyens. Votre expérience de la vie, votre bon sens vous amène à donner votre respect à l'union de l'homme et de la femme, vous êtes dans l'erreur, vous exercez une discrimination envers les homosexuels qui eux savent mieux que vous ce qu'il faut penser.

Le plus malheureux dans tout cela, c'est qu'il n'était pas nécessaire de faire appel à cette idéologie pour lutter contre l'homophobie. Il suffisait de faire appel à la dignité de l'être humain. Le plan d'action contient plusieurs mesures excellentes, il est inacceptable que l'on ait cru nécessaire de dénigrer la cellule de base de la société pour le promouvoir. Cette politique voulait promouvoir l'égalité sociale, il semble que certains sont plus égaux que d'autres. Le Québec qui se disait le leader mondial en matière de lutte contre l'homophobie, risque d'être le leader mondial du dénigrement de l'orientation homme-femme. Refuser d'attribuer à l'orientation homme-femme les titres d'orientation normale et d'orientation la meilleure, c'est la priver injustement de la dignité qui lui revient de droit. C'est donc de l'hétérophobie. Est-il raisonnable de lutter contre une discrimination en en introduisant une autre, prônée par une aussi petite minorité ?

John White, Gérard Lévesque, Charles Cauchy, Maurice Cormier
Professeurs de philosophie






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4 commentaires:

Paul Gosselin a dit…

Et ce concept d'homophobie est très puissant comme outil rhétorique et de propagande pour nos élites postmodernes. J'ai fait une analyse poussée de la question ici:

Homophobie: déconstruction du concept "politically correct".
http://www.freeweb.hu/teremtes/c250/phobe_pg.htm


Paul Gosselin, anthropologue et auteur

Bernard Couture a dit…

A-t-elle été publiée dans un journal, cette lettre ouverte?

Pour une école libre a dit…

Oui, dans Le Soleil, 9 janvier

Anonyme a dit…

Voilà une extension prévisible de la très toxique idéologie féministe. Les grande prêtresse étant des lesbiennes le liens est facile. Elles ont ouvertement dit qu'elles avait pour objectif de d.truire la famille. Et même lancé des appels à réduire la population masculine à 10% diffusé avec l'argent de l'État. Alors plus rien ne m'étonne quand sa sort du régime culbécois.

Déastre à court terme garantie!